fbpx

FORMATION ASSISTANTE DENTAIRE, LE PARCOURS DE GARANCE

On entend souvent que l’art dentaire est synonyme de métier passion… C’est bien ce qui caractérise la trajectoire professionnelle de Garance, assistante dentaire depuis 2016. Elle nous raconte ici une reconversion réussie et son expérience de la formation en tant qu’assistante dentaire.

Garance souhaitait travailler dans un métier de soin mais également auprès des animaux. « J’étais passionnée d’équitation et donc je suis devenue cavalière-soigneuse à vingt ans. »

Tout est parfait dans le meilleur des mondes durant quinze ans, puis un besoin de changement apparait.

« Plus le temps passait plus ça devenait difficile. Je prenais 36 ans, et je me posais des questions. Travailler avec les animaux c’est accepter d’être dehors par tous les temps. Pas de grasses matinées, le week-end on est sur les terrains de concours : la vie sociale finit par en prendre un coup. »

Garance veut se reconvertir et reste sur son idée première « Je voulais soigner mais je me suis rendue à l’évidence : il fallait faire une croix sur le secteur animalier »

La reconversion assistante dentaire de Garance Adam par @merveilleuse.zam
La reconversion assistante dentaire de Garance Adam par @merveilleuse.zam

Reconversion assistante dentaire

C’est l’idée du soin pour autrui qui reste. « Travailler dans le médical m’avait toujours tenté mais reprendre toutes mes études à mon âge était impossible. » C’est Pôle Emploi qui va lui ouvrir une nouvelle voie…

« Il y avait des annonces pour le métier d’assistante dentaire. Je ne connaissais pas cette profession mais le descriptif m’a tout de suite plu : ça cochait toutes les cases. C’était un métier du soin et la formation était courte et rémunérée, ce qui était idéal d’un point de vue financier. »

Garance va d’abord réaliser une immersion professionnelle dans un cabinet dentaire pour découvrir le métier pendant 3 semaines. « Soins conservateurs, prothèse, détartrages : j’ai été dans le bain tout de suite ! Non seulement ça m’a plu et ça a confirmé mon intérêt pour ce poste mais en plus ça a été hyper formateur.

Lorsque j’ai par la suite intégré un cabinet dentaire pour faire ma formation initiale avec la CNQAOS je n’étais déjà plus en phase de découverte : je connaissais les protocoles de base de stérilisation, j’avais des notions de travail à 4 mains et puis surtout à 36 ans c’était un vrai projet qui m’amenait là. Je n’ai pas choisi cette formation par hasard ».

Si la formation initiale de Garance se passe bien elle enchainera néanmoins plusieurs expériences avant de trouver le cabinet dans lequel elle travaille aujourd’hui depuis 4 ans. « Ça n’a pas toujours été simple de trouver ma place au départ et j’ai dû quitter deux cabinets parce que l’ambiance de travail ne me convenait plus ou pas. Je regrette vraiment cette difficulté à communiquer au sein des cabinets. Cela crée souvent des troubles alors qu’à la base il s’agit d’ajustement mineurs à faire pour que tout redevienne fonctionnel. »

Garance Adam, assistante dentaire en implantologie
Garance Adam, assistante dentaire en implantologie

La formation d’assistante dentaire

Après lorsqu’elle intègre son cabinet actuel, Garance repart aussitôt en formation « Franchement c’est une belle surprise ! J’ai la chance de travailler avec quelqu’un qui m’inclut dans ses formations, du coup je continue d’actualiser mes compétences régulièrement. Il n’y a pas de limites avec ce métier, on en a toujours à apprendre. Le praticien avec qui je travaille s’est formé en implantologie, je l’ai suivi avec une formation dédiée à mon métier. Là on va enchainer avec une formation sur la prophylaxie et les méthodes de prévention et de motivation à l’hygiène. »

Plus tard Garance aimerait bien compléter ses compétences avec une formation en gestion des conflits : « Quelque chose de plus axé Management, je suis certaine que ça peut aider à mieux travailler ensemble » explique-t-elle avec une réelle appétence.

Aujourd’hui Garance est à l’aise dans son poste « Sincèrement j’aime tout ce que je fais ; j’ai un penchant plus net pour les extractions de dent de sagesse que pour l’endodontie c’est certains mais il n’y a pas vraiment d’acte dentaire qui me rebute. La grosse difficulté du poste est à mon sens au niveau du secrétariat. On en a une image assez simpliste alors qu’en fait c’est un poste clé. Les patients sont en demande toute la journée au téléphone, organiser le planning n’est pas aussi simple que ça en a l’air et il faut maitriser toute la paperasse liée à la CCAM et aux mutuelles. Nous avons la chance d’avoir une assistante dédiée au secrétariat désormais car j’avoue que c’est un travail à plein temps et que je suis heureuse de pouvoir me concentrer sur le travail à 4 mains au fauteuil depuis son arrivée. »

Le Dr. Rémi Bourdaud'Hui et son assistante Garance Adam durant le Cycle Complet en Implantologie Dentaire
Le Dr. Rémi Bourdaud’Hui et son assistante Garance Adam en formation implantologie

Un conseil pour une assistante dentaire

C’est un conseil qu’on m’a donné en formation à la CNQAOS et je reconnais qu’il me sert au quotidien : « Organiser le planning du cabinet dentaire de façon cohérente. C’est la clé de tout : le bon roulement du matériel, les périodes d’attention ou de fatigue ; ça permet aussi d’éviter de se retrouver avec une tonne de stérilisation à faire le soir avant de partir. Ça engendrera des heures supplémentaires non-prévues et c’est source de conflit pour tout le monde à la fin. Et aussi je pense qu’il faut mettre un peu de distance avec la vie privée. C’est un métier passionnant mais il n’a rien de calme, plan-plan, tranquille. Les moments de repos sont importants, il faut les savourer et savoir déconnecter. »

Si Garance aime bien passer du temps à scroller sur les réseaux sociaux elle n’y trouve pas beaucoup d’éléments de progression « Il y a un peu à boire et à manger sur les réseaux. On est plus dans le divertissement et le bureau des plaintes que dans le partage de cas cliniques et de problématiques concrètes. Quand je me questionne sur un sujet précis je préfère aller sur les forums comme celui d’Eugenol, il y a de la bonne humeur aussi mais on a plus d’échanges sur des cas cliniques.

Le futur au cabinet dentaire

Et dans 10 ans ? Comment imagine-t-elle sa profession ? C’est certain que je ne serais pas contre une évolution vers les assistantes dentaires de niveau 2 voire vers de postes d’hygiénistes en France. Il faudrait officialiser certaines pratiques courantes dans les cabinets et réactualiser un peu la fiche métier. Moi, je suis fière aujourd’hui d’être assistante dentaire qualifiée. C’est une profession qui demande beaucoup, on a des journées intenses et notre rôle de soutien est aussi important envers les praticiens qu’envers les patients. Garance adore le lien avec ses patients « Bien sûr il y a des périodes plus compliquées que d’autres et on ne s’entend pas avec tout le monde. Mais dans l’ensemble le contact humain est vraiment un des aspects les plus gratifiants de ce métier. Et les boites de chocolats de fin d’année ne gâtent absolument pas la qualité de cette relation ; bien au contraire », dit-elle avec un sourire gourmand.

Première pose d’implant : 6 erreurs à éviter

Ça y est, vous êtes prêt ! Vous avez fini votre formation ou votre Diplôme Universitaire, vous avez assistez à plusieurs chirurgies implantaires avec un de vos confère plus expérimenté. Votre cas a été soigneusement sélectionné et documenté, le devis et le consentement sont signés : il ne vous reste plus qu’à préparer la salle de votre première pose d’implant.

Même si nous sommes certains que vous êtes plus que bien préparé, nous avons tenu à vous mettre en garde une dernière fois sur quelques sujets pour vous permettre d’enfiler sereinement votre casaque stérile le jour J. Passons en revue quelques erreurs évidentes à ne pas commettre.

Vouloir investir tout le site osseux édenté

Pour rappel, les distances à respecter en implantologie sont les suivantes :

  • 2mm de la table osseuse vestibulaire
  • 3mm entre les implants
  • 1,5mm entre une dent et un implant

Si on recherchait à poser des implants les plus larges et les plus longs possible il y a quelques années, on reconnait aujourd’hui que les premières spires au niveau du col de l’implant supportent la majorité des charges masticatoires. On sélectionnera donc un implant avec un diamètre idéalement proportionné en fonction de la crête osseuse. Il faudra tout de même prévoir la possibilité de poser un implant d’un diamètre ou d’une longueur légèrement supérieure en cas de mauvaise stabilité primaire due, par exemple, a une erreur d’évaluation de la densité osseuse.

Ne prévoir qu’un seul implant en stock

À moins que vous n’envisagiez de ne poser qu’un seul implant chaque année, il n’y a aucun interêt à acheter vos implants au coup par coup. On considère qu’un cabinet qui entame une bonne dynamique implantaire pose en moyenne une quarantaine d’implant par an. Dans un souci financier, vous avez tout intérêt à passer une première commande globale en profitant d’une offre commerciale, lors de l’ADF par exemple. Dans un second temps vous n’êtes jamais à l’abri de surprises pendant l’intervention.

Les possibilités sont nombreuses, on peut recenser les plus fréquentes ici :

  • Mauvais contrôle lors de la prise de l’implant et chute de celui-ci
  • Geste inopportun qui souille l’implant
  • Changer d’avis sur la dimension ou le modèle d’implant en cours d’intervention pour s’adapter à une configuration osseuse non anticipée à l’examen radiographique
  • Mauvaise stabilité primaire, vous préférez placer un diamètre ou des spires plus larges
  • Patient coopératif, il souhaite finalement faire poser ses 2 implants lors d’une même séance
  • Annulation, vous avez la possibilité de rappeler un patient pour lui proposer une chirurgie plus tôt…

Si la majorité des industriels du secteur implantaire arrive à livrer les clients en 24 heures, il est toujours plus confortable pour un chirurgien-dentiste de pouvoir s’adapter facilement en fonction des aléas du cabinet.

Ne pas contrôler l’espace prothétique disponible surtout face à l’antagoniste

Avant de proposer de remplacer une dent manquante, il faut bien s’assurer qu’une fois l’implant posé, la prothèse supraimplantaire sera bien en occlusion avec un antagoniste existant, et d’une dimension normale. 

En effet lorsque l’édentement est ancien, les déplacements des dents voisines et antagonistes compromettent parfois la réalisation prothétique. Cette erreur se voit souvent dans le cas de remplacement d’un seconde molaire maxillaire ou mandibulaire ou l’égression antagoniste est telle que la pose d’une couronne sur implant est impossible.

Votre démarche chirurgicale doit toujours être guidée par votre projet prothétique

Pilier prothétique sur implant
Pilier prothétique sur implant

Ne pas prévoir large au niveau du rendez-vous

Vous avez bien observé votre tuteur. Vous avez même chronométré les dernières chirurgies effectuées avec lui. Mais pour cette chirurgie il n’y aura plus que vous et votre assistant(e). Vous allez être seul capitaine à bord pendant toute la durée de l’intervention et on ne va pas vous le cacher : vous allez être un peu stressé bien que très bien préparé…

Donnez-vous du temps, à vous et à votre équipe pour pouvoir être serein. Réserver une demi-journée pour une première pose d’implant n’a rien d’insensé lorsque l’on débute. C’est le meilleur moyen de vous assurer que vous disposez bien de tout ce qui vous sera nécessaire durant la chirurgie, mais également de vous assurer que tout sera bien en ordre une fois l’opération terminée.

Votre assistant(e) aura besoin d’un temps d’adaptation à ce nouveau protocole de soin qui nécessite à la fois un temps de préparation et un temps de décontamination plus long qu’un soin conservateur. La traçabilité des instruments et des implants devra être scrupuleusement collectée.

Se réserver un moment de calme après l’intervention est aussi un bon moyen de faire le point avec votre équipe sur le déroulement de la pose d’implant. Profitez-en pour relever ce qui a bien et moins bien fonctionné dans votre protocole. Quels peuvent être les points d’amélioration ? Quelles modifications apporter à votre intervention chirurgicale ?

Se réserver du temps est le meilleur moyen de conserver son calme et sa clairvoyance durant tout le temps de l’intervention, mais c’est également un excellent moyen de se recentrer après pour reprendre le cours de sa pratique.

Ne pas checker le matériel et de l’asepsie

Vous l’avez souvent entendu « un bon manager est capable de former et de déléguer ». Certes, pour autant cela ne signifie pas laisser son équipe en roue libre pour la gestion d’une nouvelle discipline au sein de votre cabinet. C’est à vous de garantir à vos patients une chirurgie dans des conditions optimales. Lors de réunions régulières avec votre équipe pensez à attirer leur vigilance sur certains points critiques en amont de la chirurgie :

  • A-t-on la référence de l’implant prévu la semaine prochaine ?
  • Disposons-nous de suffisamment de consommable ?
  • Est-ce que tous les documents sont à jour et/ou signés ?
  • Est-ce que les forets ont un pouvoir de coupe suffisant ? Faut-il les changer ?

Pensez également à vérifier systématiquement que tout fonctionne AVANT la chirurgie, notamment au niveau du moteur, cela vous évitera des manipulations stressantes et des fautes d’asepsie une fois le patient sur le fauteuil.

Faire l’économie de la facilité pour une première pose d’implant

C’est certain que ce premier implant a été source d’un investissement conséquent, une formation longue, une trousse de chirurgie, des kits de consommable stériles, des implants… À un moment donné vous allez être tenté de rationnaliser l’impact de vos chirurgies dans votre comptabilité.  Pensez à cela également…

Kit de salle stérile pour l'implantologie
Kit de salle stérile pour l’implantologie

Ce cas complexe avec un déficit osseux ne serait-il pas plus simple avec un guide chirurgical ? Cela permettrait peut-être à votre patient d’éviter une chirurgie de comblement supplémentaire ou de devoir faire des kilomètres superflus pour être pris en charge par votre correspondant ?

On peut constater également que certaines solutions remarquables ont émergé ces dernières années pour optimiser les résultats de votre chirurgie. La gestion du profile d’émergence de votre prothèse avec un Profile Designer iPhysio® par exemple prend tout son sens.

Acheter certains instruments jetables peut vous faire gagner non seulement du temps mais un confort d’organisation lors de vos premières chirurgies.

En conclusion

Mettez toutes les chances de votre côté pour que vos premières chirurgies implantaires se passent dans les meilleures conditions. Réduisez le stress de cette intervention en prenant toujours en compte les éléments suivants :

  • Briefing d’équipe une semaine avant
  • Contrôle du matériel adéquat
  • Planning en rapport avec l’acte prévu
  • Debriefing post-chirurgie

Gardez-vous du temps pour revoir votre planification et n’hésitez jamais à rappeler votre tuteur quelques jours avant l’intervention. Ses conseils de dernière minute vous seront toujours précieux.

Le travail à 4 mains en implantologie

Un des aspects principaux du métier d’assistante dentaire au fauteuil est le travail à 4 mains en implantologie. Si certaines assistantes préfèrent développer l’aspect administratif et prise en charge du patient, d’autres évoluent comme de véritables aides-opératoire de la sphère orale. Nous vous proposons de faire un point sur les aspects incontournables de la pratique à travers cet article.

Le travail à 4 mains en chirurgie

Une assistante dentaire ne travaille jamais seule en bouche. Lorsque l’on parle de travail au fauteuil et/ou de travail à 4 mains il s’agit exactement de l’intitulé du poste et de la mission de la profession : assister le chirurgien-dentiste. On peut considérer trois axes majeurs lors de cette assistance :

  • Écarter
  • Aspirer
  • Éclairer

Écarter : il s’agit de tenir à distance les éléments anatomiques pouvant gêner le chirurgien-dentiste dans son champ de vision et de travail (joues, lèvres, langue, lambeau). L’assistant(e) doit faciliter l’accès au site opératoire avec un double objectif : donner plus de confort de travail au praticien mais également sécuriser les téguments du patient. En effet, en tenant à distance la langue de la fraise par exemple, on s’assure qu’aucune blessure inopportune se produira. On peut ajouter que lorsque les tissus sont gardés éloignés des instruments de travail, le praticien pourra ainsi intervenir avec plus de visibilité et de précision.

Aspirer : l’aspiration lors de soins nécessitant une irrigation constante permet d’évacuer les débris biologiques. Elle apporte un confort évident au patient pendant la durée du soin. L’utilisation du crachoir étant désormais proscrite, l’aspiration devient un aspect capital du process opératoire. En implantologie, l’aspiration chirurgicale est un garant indispensable de la clarté du site implantaire.

Éclairer : la manipulation du scialytique est délicate, d’autant qu’elle dépend totalement des deux précédentes actions. En effet, si vous ne préservez pas la disponibilité du champ en écartant correctement les muqueuses et en conservant une aspiration régulière, vous ne pourrez pas produire un éclairage suffisant en bouche. Profitez des soins plus simples pour vous entrainer à bien éclairer chaque cadran de la bouche du patient. Le détartrage est idéal par exemple puisque chaque secteur de la sphère orale est exploré.

Travail à 4 mains en implantologie
Travail à 4 mains en implantologie, gestuelle de l’assistante dentaire.

Les bons gestes en implantologie

Votre binôme ne changera pas beaucoup dans sa gestuelle habituelle, pourtant vous prendrez une attention particulière au transfert des instruments. Ils s’effectueront en effet au niveau du thorax du patient, à proximité du menton. La prise en main par le praticien sans que celui-ci n’ai besoin de quitter le champ opératoire du regard sera ainsi facilitée.

Veillez à proposer l’instrument du bout de vos doigts, partie travaillante entre vos doigts puis à placer le dispositif médical directement dans la main du praticien, dans le sens idéal du travail.

Soyez prévoyant(e) ! Il peut arriver que vos gants se déchirent en récupérant un instrument aussi pensez à prévoir une paire de gants stériles en plus au cas où vous deviez les changer en cours de chirurgie.

Si votre aspiration doit être constante pendant la réalisation du puits de forage, vous ferez alors attention à ne pas toucher l’implant avec un quelconque instrument pendant sa mise en place, ni même avec la canule stérile.

Ne travaillez pas à main levée ! En chirurgie comme en omnipratique, prenez des points d’appui pour sécuriser vos gestes et ne pas trembler.

Site implantaire tenu clair
Site implantaire avec aspiration et tenue du lambeau

Astuce & conseils

On ne le répètera jamais assez : soyez prévoyant(e) : pensez à sortir certains instruments et consommables en surplus. Si un instrument tombe au sol, vous en avez toujours un autre sous blister stérile à utiliser.

Inspirez-vous des autres ! Prenez le temps d’observer vos collègues au travail pour comprendre et intégrer le mécanisme et la chorégraphie des gestes et des échanges en chirurgie. Chaque nouvelle chirurgie est un bon soutien de votre formation en implantologie.

Soyez compatissant(e) : les patients ont souvent une appréhension de la chirurgie implantaire. C’est l’occasion d’avoir un discours rassurant et une présence chaleureuse.

Prenez soin des patients jusqu’au bout, pensez à prendre de leur nouvelles quelques heures plus tard, ce sera toujours très apprécié.

Envie d’approfondir le sujet ? D’apporter vos suggestions et vos astuces ? Discutons-en sur notre page Facebook.

Quelle formation en implantologie pour mon cabinet ?

Faire le bon choix pour sa formation en implantologie 

Ces derniers temps de confinement vous ont sans doute obligé à vous recentrer sur l’essentiel de votre pratique. La fin de la crise sanitaire nous amène doucement à repenser l’avenir de l’art dentaire. En effet, après la forte demande de soins post-covid, votre activité évoluera autour des impacts de la nouvelle convention.

Pour autant, la multitude des formations en e-learning vous a peut-être donné le goût de passer un cap dans votre exercice et, la crise sanitaire se résorbant, c’est le moment de repenser l’avenir !                                                       

L’implantologie a pris toute sa place dans votre arsenal thérapeutique. Cette discipline a ainsi évolué vers des protocoles beaucoup plus accessibles, codifiés, fiables et reproductibles. La formation s’est développée sous des formes beaucoup plus efficaces et variées pour permettre à tous d’intégrer cette pratique au niveau souhaité selon son appétence pour la chirurgie.

Nous vous proposons de reprendre ensemble les différentes options majeures qui s’offrent à vous pour sélectionner la solution la plus en accord avec votre exercice au cabinet.

Les différentes formations en implantologie

Le D.U (diplôme universitaire)

C’est la formation à laquelle on pense en premier. La faculté de chirurgie dentaire valide le sérieux et la qualité des enseignements qui y sont dispensés. Vous aurez peut-être le plaisir de retrouver des professeurs que vous avez jugés particulièrement pertinents durant vos études. Retourner à la fac, c’est l’assurance de pouvoir ajouter un diplôme universitaire reconnu par le conseil de l’ordre à votre CV. La formation universitaire vous apporte ainsi le bénéfice d’un solide bagage théorique.

Pour autant on notera qu’il n’existe pas de Diplôme Universitaire à tous les coins de rues. Si vous êtes heureux d’avoir enfin terminé vos études il vous faudra envisager de revenir régulièrement en cours pendant une ou plusieurs années. Pas toujours simple lorsque l’on souhaite donner plus d’ampleur à son exercice … Pris d’assaut, les DU proposent un nombre de places très limité. Vous serez donc peut-être contraint de repousser votre projet de formation en implantologie à l’année suivante.

Dissections sur pièces anatomiques à l'Université de Lyon
Dissections au laboratoire d’anatomie de l’Université de Lyon

Le tutorat/compagnonnage avec un praticien expert

La solution est redoutablement rassurante : vous travaillez main dans la main avec un dentiste expert qui vous passe le relais de façon progressive. Vous n’êtes jamais seul face à des cas qui peuvent s’avérer complexes (pensez à vos futures greffes sinusiennes). De plus, vos patients ne deviendront jamais les cobayes de l’application directe de théorie en solitaire. C’est aussi la certitude d’avoir un praticien référent lorsque viendra le temps de réaliser la prothèse.

Vous avez toujours la possibilité de trouver un implantologue proche de votre cabinet, voire même qui aura la délicatesse de venir travailler dans votre structure. Son équipe pourra également être très formatrice envers la vôtre et expliquer la préparation et la gestion du plateau technique, votre assistant(e) dentaire en retirerait d’emblée des bénéfices.

On pourrait soulever un bémol à cet encadrement sur-mesure : la sélection de votre tuteur. En effet, tout reposera sur son expérience, sa pratique et sa capacité à vous transmettre son savoir. Rajoutons également que vous ne pourrez pas vous appuyer sur le moindre apport théorique : votre formation reposera uniquement sur un partage d’expérience et de mise en pratique de l’implantologie.

Chirurgie implantaire en direct
Chirurgie en direct encadrée par un formateur expert en implantologie (ici le Dr. Emmanuel Cohen)

La formation privée

Il en existe de toutes sortes, dans toutes régions, de la formation accélérée en 3 jours au cursus long en passant par le e-learning. Il y en a presque autant que de systèmes implantaires. Très souvent ces formations sont conçues par des associations scientifiques mais proposées également par des industriels pouvant ainsi mettre en valeur leurs produits. La qualité de l’enseignement donné lors de ces formations est validée par différentes certifications et certaines peuvent donner lieu à une prise en charge auprès des organismes financeurs de la formation.

De plus il n’est pas rare que plusieurs praticiens se partagent les sujets abordés (prothèse, communication, planification, lecture de scanner, parodontologie…) ce qui donne lieu à un partage d’expériences très enrichissant. Si une marque d’implants est fortement représentée, c’est également l’occasion de bénéficier d’un tarif très attractif lorsque vous souhaiterez vous équiper pour démarrer l’implantologie.

Travaux pratiques en implantologie sur modèles pédagogiques
Mise en application lors de travaux pratiques sur modèles pédagogiques

Votre projet de formation en implantologie

En somme, il n’y a pas de mauvaise formation pour apprendre à poser des implants, il y a celle qui convient à votre structure et à votre exercice. Avant de choisir l’une plutôt que l’autre posez-vous les bonnes questions :

  • Cette formation est-elle compatible avec mon activité au cabinet dentaire ?
  • Est-ce qu’un cursus est prévu pour la formation de mon assistant(e) ?
  • Puis-je me rendre facilement sur place ?
  • Est-ce qu’il y a un équilibre théorie/pratique dans cette formation à la chirurgie implantaire ?
  • Est-ce que le nombre d’heures de formation sera suffisant pour répondre aux critères requis par mon assurance professionnelle ?

Prenez un instant pour faire le point sur vos objectifs et vos besoins en termes d’accompagnement. Se former est un investissement sérieux qui vous engage auprès de vos patients. Ne négligez pas votre implication : il faudra y consacrer du temps et de l’énergie.

Pour autant pensez également à vous féliciter pour ce beau projet qui peut fédérer toute une équipe soignante et donner un nouvel élan à votre cabinet.

Retour d’expérience sur les implants courts

Implants courts : émergence du besoin

Au début de l’implantologie alors que l’implant en titane Bränemark était seul sur le marché, il n’existait que très peu de références et on disposait principalement d’implants de 3. 75 mm de diamètre par 10 ou 13mm de long (cf Figure 1) pour remplacer les dents manquantes chez nos patients. L’idée même de poser des implants courts était alors bien lointaine…

Pose de 3 implants courts au maxillaire, secteur #2
Figure 1 Sur cette panoramique on peut aisément apprécier la différence notable entre les longueurs requises à l’époque (#36) VS les implants courts en secteur #2

L’évolution des pratiques

Lorsque j’ai démarré l’implantologie à la fin des années 90, la tendance qui prédominait était d’investir au maximum le volume osseux disponible. Au maxillaire comme à la mandibule on envisageait des implants longs. Puis sont arrivées les largeurs de 5 et 6 mm. On était alors tenté de poser des implants longs et larges. Les clichés radiographiques des patients implantés à cette époque témoignent de la présence de ces implants aux dimensions importantes quelle que soit la dent à remplacer et le projet prothétique.

Les recommandations de l’époque consistaient à poser des implants de 4mmx10mm au minimum. On devait alors procéder à d’importantes reconstitutions osseuses pour placer ces implants standards. Des prélèvements autologues crâniens ou iliaques avec les suites post-opératoires que l’on connaît étaient parfois nécessaires. Les biomatériaux ont éclipsé peu à peu ces interventions lourdes au niveau des sites donneurs. La norme restait de reconstituer le maximum de volume osseux, éliminant ainsi les candidats non éligibles aux greffes osseuses en raison de la morbidité relative de ces techniques et des nombreuses contre-indications.

L’implantologie basale, et la pose d’implants sous périostés (technique aujourd’hui désuète), sont des alternatives à ces greffes osseuses. Elles représentent un nombre marginal d’intervention et sont réservées à des praticiens rompus à cet exercice. De plus les suites post-opératoires sont souvent lourdes.

Sont arrivés alors, sur le marché, les implants de longueur inférieure à 10 mm qualifiés de « courts ». Ils constituaient un pis-aller car nous étions conditionnés à poser des implants dits standards. Ces implants ne représentaient qu’une part négligeable du volume utilisé en chirurgie. Un consensus a défini qu’un implant était considéré comme court si sa longueur était inférieure à 10 mm et un extra court inférieur à 8 mm.

Les indications

Aujourd’hui, les implants courts sont une alternative fiable à la reconstitution osseuse dans les cas de défauts osseux verticaux quand ils ont une largeur de 4,5 mm au moins. Ils sont indiqués dans les secteurs postérieurs maxillaires sous sinusiens et mandibulaires au-dessus du nerf alvéolaire inférieur. La condition est de disposer d’une largeur de crête suffisante. C’est à dire au moins 2 mm de part et d’autre de l’implant.

Par exemple, Pour un implant de 5mm, une crête de 9 mm est requise. Si le volume osseux est insuffisant, une greffe osseuse d’apposition (technique assez accessible) sera nécessaire.

Les bénéfices sont multiples et on peut relever notamment :

  • Réduction de la difficulté de l’intervention chirurgicale pour le praticien et pour le patient
  • Moins de suites post-opératoires
  • Réduction de la durée d’intervention
  • Optimisation des chirurgies et préservation de la biologie avec un acte moins invasif

Ainsi tous les patients deviennent éligibles à la pose d’implant à partir du moment où ils ont une hauteur d’os minimum de 5 à 6 mm au niveau sous sinusien ou au-dessus du nerf alvéolaire inférieur.

Mon expérience des implants courts

À la fin des années 90, les premières publications sur le sujet me confortèrent dans mes choix. Face au taux de succès de l’ostéointégration et à la pérennité des restaurations que j’avais réalisées, j’ai commencé à systématiser l’utilisation des implants de 8 mm et parfois même de 6 mm. (cf Figure 2).

Figure 2 Le constat est évident : préservation du sinus, gestion de la distance en rapport du nerf mandibulaire et mise en fonction aisée. Le résultat est optimal pour une chirurgie moins invasive

En effet, Si je sais que je peux poser un implant de 6 mm, sans effracter le bas-fond sinusien (cf Figure 3) malgré un rapport couronne /implant défavorable, j’opte plus volontiers pour cette option, plutôt que de réaliser une élévation sous sinusienne par voie crestale selon la technique de Summers avec un implant de 8 ou 10 mm et encore moins une augmentation sous sinusienne par volet latéral. Le risque de non osteointegration ou de contamination de l’implant est faible mais existant avec augmentation sous sinusienne et proche de zéro avec un implant court de 6 mm. Non seulement l’intervention est simplifiée, mais le délai de mise en charge est raccourci.

Figure 3 Ici on peut constater que l’intégrité de la membrane de Schneider et du plancher sinusien sont conservés

La technique de chirurgie

Pour conclure, ce qui importe par-dessus tout est l’enfouissement juxta ou sous crestal de l’implant. Un implant juxta ou sous crestal de 5 mm de long par 5 mm de diamètre est nettement préférable à un implant de 8 mm dont un millimètre sera supra crestal. En effet le risque de peri-implantite est accru par la présence de filet implantaire apparent. Par ailleurs la faible longueur de l’implant n’est pas un handicap à sa résistance aux forces de cisaillement et de mastication.

Des études ont montré que le maximum de contraintes subies par l’implant se trouve au niveau du col implantaire quelle que soit la longueur de l’implant et que plus le diamètre de l’implant est important moins le stress au niveau du col implantaire est important. Ainsi un implant court et large aura une résistance tout à fait comparable à un implant de diamètre et de longueur standard (4x10mm) malgré un rapport implant/ prothèse défavorable.

Pour aller plus loin :

https://www.lefildentaire.com/articles/clinique/implantologie/echecs-implantaires-recours-aux-implants-courts-et-ultra-courts-une-alternative-strategique-fiable-et-peu-invasive/

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23656303/

Retour sur la formation « Assistante dentaire en implantologie » animée par Mme Jo-Han-Green PAYET

4 assistantes dentaires qualifiées se sont formées à l’implantologie ces 21 et 22 mars 2019. Les participantes ont pu dérouler le projet implantaire au cabinet dentaire dans sa globalité : accueil du patient, préparation de la salle, entretien du matériel, gestion et organisation ainsi que la découverte des pièces et des protocoles prothétiques.


Plusieurs travaux pratiques ont soutenu l’aspect technique et précis de leur profession. Un atelier de mise en situation sur fantôme a été spécifiquement consacré au travail à 4 mains pour pouvoir mettre en œuvre un assistanat efficace auprès de leurs praticiens.


La visite d’usine a mis la lumière sur la qualité et la précision attendues en implantologie, ce qui a remis dans le contexte l’importance des bonnes méthodes d’hygiène et d’asepsie en stérilisation.


La formatrice, Mme Jo-Han-Green Payet a su consacrer un temps à chacune pour répondre aux attentes du groupe sur leur rôle en implantologie.


Evolyou est ravi d’avoir accueilli une équipe d’assistantes aussi passionnées et curieuses de leur métier. 


« J’ai appris beaucoup au niveau prothétique. A la fois de la théorie et de la pratique et ceci dans la bonne humeur. Merci. » Blandine – 15 ans d’expérience

« J’ai adoré la formation très complète et bien expliquée. » Sophie – 3 ans d’expérience


« Formation vivante, intéressante et interactive. La formatrice Jo-Han-Green est à l’écoute de chacune des assistantes. » Angélique – 15 ans d’expérience


« Formation complète et bien organisée encadrée par une équipe au top. » Magali – 4 ans d’expérience

La prothèse unitaire sur implant

Le succès d’un traitement implantaire ne se mesure plus à son osteo intégration à 3 mois et encore moins à la pose de la prothèse d’usage mais à travers une stabilité parodontale sur le long terme.

La pose de l’implant dentaire doit respecter et suivre le projet prothétique pré-opératoire défini à l’issu de l’examen clinique. La prothèse est donc l’architecte du traitement implantaire, et la chirurgie guidée respecte ce même principe. Enfin la réhabilitation doit impérativement respecter les tissus parodontaux pour une stabilité biologique garant de la stabilité implantaire.

Aussi simple que cela peut paraître, les étapes de la réalisation d’une prothèse sur implant doivent respecter des directives strictes. À commencer par la maitrise des pièces nécessaires propres au système implantaire d’une part et d’autre part à la réalisation du type de prothèse souhaitée : scellée/vissée.

La cicatrisation gingivale péri-implantaire doit s’effectuer en respectant le profil d’émergence de la future prothèse. Le choix de la vis de cicatrisation est donc crucial et conditionne la qualité de l’empreinte.

La mise en place du transfert peut être évalué cliniquement mais aussi radiologiquement. Les manipulations des différentes pièces durant l’empreinte doivent tenir compte de la rétraction rapide de la gencive.

Le choix du type de prothèse vissée ou scellée ne doit pas être celui du prothésiste mais celui issu d’un examen clinique pré opératoire précis et visionnaire de la solution définitive.

La pose de la prothèse d’usage doit respecter les instructions de chaque fabricant notamment en appliquant la valeur de torque ou le couple de serrage en N/cm indiqué. Le serrage, pour être efficace et contrôlé, ne doit pas se faire à la main. Il est indispensable d’utiliser une clé dynamométrique ou bien un contre-angle dynamométrique.

Le dévissage survient lorsque les contraintes extérieures subies par la prothèse sont supérieures à la force qui maintient l’implant et le pilier. Le risque vient surtout des forces fonctionnelles ou para-fonctionnelles transversales provoquant un jeu entre les pièces, une fatigue de la vis et une usure du filetage.

L’insertion pilier / implant doit se faire de façon passive et la précision d’adaptation très élevée.

Le souci dans les futures années réside dans la maitrise de ces paramètres afin d’assurer une maintenance correcte des pièces prothétiques sans devoir porter préjudice à l’intégrité de l’implant.

Dr César Emmanuel

Chirurgien-dentiste, formateur en implantologie

Savoir inciser, déplacer et suturer un lambeau

Quelle attitude adopter face à une parodontite généralisée ? Extractions multiples ? Conservation ? Par quoi commencer ? Comment assurer la pérennité de nos traitements ?

Les maladies parodontales sont des maladies inflammatoires d’origine infectieuse nécessitant la mise en oeuvre de moyens anti-infectieux et d’actes mécaniques pour :

Contrôler l’infection, réduire les poches et assurer la maintenance.

Repères à reporter en bouche pour l'incision optimale en vue de la réalisation d'un lambeau

Il n’est plus possible, de nos jours, d’effectuer un exercice d’omnipratique de qualité sans tenir compte du parodonte, dont il faut posséder une connaissance précise.

Savoir intervenir sur le parodonte va permettre d’apporter des solutions à des problèmes quotidiens, qui auraient pu apparaître complexes, voire même insolubles.

Dans la plupart des cas, réaliser un lambeau ne constitue pas un traitement en soi, c’est un moyen d’accès à des structures sous-jacentes afin :

  •  d’assainir , par débridement les lésions parodontales
  •  de contrôler en quantité et en qualité le parodonte, permettant ainsi de préciser un diagnostic et de poser un pronostic.

C’est l’acquisition et l’assimilation des connaissances de base qui vont permettre de concevoir une intervention, de bien la réaliser techniquement, après l’avoir éventuellement incorporée dans un plan de traitement global.

Les incisions doivent être proportionnées à l’acte envisagé.

Pour bien opérer , il faut bien voir. Ceci est obtenu par une voie d’abord adaptée.

Les incisions définissent l’étendue et la nature des lambeaux.

L’élévation du lambeau, qu’il soit en épaisseur totale ou partielle , permet l’accès aux structures sous-jacentes pour en avoir une bonne visibilité.

Des sutures correctes seront le garant d’une bonne cicatrisation, elles favoriseront également une bonne hémostase et rendront les suites opératoires moins douloureuses .

Elles sont le dernier geste opératoire d’une intervention chirurgicale, elles en conditionnent la bonne cicatrisation donc, le résultat final.

Quelle que soit la technique chirurgicale choisie, l’intervention chirurgicale parodontale doit être intégrée dans une chronologie précise du plan de traitement paro-prothétique. Elle intervient toujours après la réduction de l’inflammation.

Dr José Bertazzon

Chirurgien-dentiste, tuteur en implantologie

Retour sur la formation « Débuter l’implantologie » » dispensée par Le Dr. Jean-François MICHEL

L’équipe d’EvolYou tient à féliciter les participantes présentes pour leur application et leur assiduité durant ces trois journées intenses.

Entre chirurgies en direct avec un bloc opératoire dédié, cours théoriques, travaux pratiques et études de cas, nos stagiaires ont vécu une véritable immersion dans le monde de l’implantologie. Bien conscient de la nécessité de pratiquer pour s’approprier les bonnes méthodes et techniques en chirurgie implantaire, le Dr. MICHEL a illustré ses conférences par de nombreux ateliers pratiques comme l’utilisation du cône-beam et de son logiciel d’aide à la planification ou encore la gestion des tissus mous péri-implantaires sur mâchoires animales. Merci pour leurs témoignages et nous leur souhaitons tout le succès qu’elles méritent pour leurs futures poses d’implants !

« Formation à la fois dynamique et enrichissante ! Merci de m’avoir donné les capacités pour un début en implantologie. » Dr. PERREIRA (Ambilly, 74)

« Formation très dynamique et captivante. Le formateur est très à l’écoute. J’ai bien aimé et je recommande. Merci. » Dr. ZERA (Sion, Suisse)

« Merci beaucoup pour cette super formation. Le Dr. Jean-François MICHEL est extrêmement pédagogue et très accessible. Les démonstrations en direct sont de grande qualité ainsi que les travaux pratiques. Les supports de cours sont très compréhensibles. Bravo et merci pour votre gentillesse. » Dr. DUBUIT (Astafort, 47)

Quel est le protocole de forage à adopter en implantologie dentaire ?

Le protocole de forage dépend-il de chaque situation clinique ?

Quelles sont les éléments importants à prendre en compte en amont de cette étape fondamentale du traitement implantaire ?

Le protocole de forage préalable à la pose d’implant ne peut être systématisé. Il a longtemps été communément admis que le forage se ferait selon trois types de vitesse de rotation :

– 1200 tours minute pour le foret pointeur

– entre 800 et 1200 tours minute pour le 1er foret 

– entre 800 et 400 tours minute pour les forets suivants

L’opérateur ne peut pas être systématique et doit s’adapter à chaque site implantaire. 

En effet, la perception de la texture ainsi que la densité osseuse par l’opérateur sont extrêmement importantes et conditionnent le protocole de forage. En amont, l’analyse radiographique aura permis à l’opérateur d’identifier le type d’os selon la classification de Misch. Puis l’examen de la crête au moment du décollement du lambeau donnera un complément d’informations quant à la qualité de la corticale, son épaisseur et sa vascularisation.

Certes, le franchissement de la corticale externe se fera de façon très brève à haute vitesse (environ 1200 tr/min) mais la suite du forage doit se faire autour de 200 tr/min.

Une vitesse de forage trop élevée entraînera un échauffement qui s’accompagnera inexorablement d’une nécrose du tissu osseux périphérique. Ce tissu nécrotique est la plupart du temps évacué par les cellules de l’inflammation et laisse place à un os néoformé, garant de la future ostéointégration. Mais parfois, il est responsable d’une ostéite rédhibitoire entraînant la fameuse douleur du 3ème jour (signe annonciateur de la perte de l’implant).

Ainsi, il est nettement préférable de forer à très basse vitesse d’autant plus que l’os est très corticalisé. Cette phase de forage est extrêmement importante et doit se faire dans un mouvement vertical qui alterne pression et relâchement avec une très bonne irrigation.

En présence d’un os très spongieux il est même possible de tourner sans irrigation à basse vitesse (100 tr /min) permettant de récupérer si c’est nécessaire des copeaux osseux qui seront réutilisés pour obturer un éventuel hiatus…

Emmanuel Cohen

Chirurgien-dentiste, tuteur en implantologie